Etape I : Comment collecter les stocks de temps et de monnaie et les enraciner sur nos territoires de vie ?
5 ETAPES POUR REVITALISER NOS COMMUNES RURALES (1/5)
Depuis 8 ans, dans le Sud-Ouest, notre écosystème coopératif territorial relocalise la production vitale à ses habitants et y investit notre épargne. Cette production relocalisée devient source de revenus durables pour ses habitants, ses entreprises et ses collectivités territoriales.
Son Secret ? 5 étapes pour revitaliser nos zones rurales en 10 ans.
Dans mes cinq prochains billets, je vous les décris en commençant par la plus essentielle : La Collecte
Sur ces territoires, les activités de productions vitales aux habitants n’y sont pas rentables rapidement. C’est donc le volontariat, les dons, les subventions et enfin les investissements qui financent leur amorçage.
Au début, le marché et l’état ne peuvent pas y investir seuls à cause de leur vision à court terme et exclusive de l’emploi et de la rentabilité.
C’est ainsi de 2014 à 2016, pour produire ce qui nous est vital, nous avons collecté le temps de centaines de volontaires et des dons pour une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros. Mais cela a payé.
Aujourd’hui en 2022, 80 habitants-volontaires se sont installés autour de Tournon d’Agenais soit près de 10% de croissance démographiques : âge moyen 38 ans contre 55 dans notre commune. 35 habitants-volontaires sont actifs dans des activités de revitalisation.
Ils y ont investi plus 1,2 M€. Ils dépensent 300 K€ /an dans les entreprises locales. S’ajoutent les 280 K€ /an en Abeilles, la monnaie citoyenne locale, qui circulent entre habitants, entreprises et collectivités territoriales.
C’est à partir de 2016, 3 ans après le début du projet, que des subventions publiques sont arrivées. Nos activités de
revitalisation devenaient visibles et nous avons coopéré à les consolider.
Depuis 2020, ce sont des investisseurs aux capitaux patients (10 à15 ans) et aux revenus financiers modérés (entre 2% à 5%) qui coopèrent avec nous. Ils investissent dans notre changement d’échelle car ils voient le potentiel de réplication de notre nouveau modèle d’affaires centrés sur les besoins vitaux de nos communes rurales et leurs habitants. C’est pour cela que j’ai tout quitté il y a huit.
Je voulais transmettre cette culture entrepreneuriale à celles et ceux qui portent des valeurs de respect des humains et de la nature et veulent revitaliser, avec raison, nos belles communes rurales de France.
Cela confirme bien, ce que j’ai appris pendant 15 ans avec le Centre des Jeunes Dirigeants : « Dirigeant-entrepreneur est un métier qui s’apprend. C’est le métier d’entre les métiers. ».
Demain je vous parlerai de l’étape II : Comment l’investissement massif dans nos communes rurales peut faire levier sur la transition de toute la société ?
A tout bientôt
Frédéric